La RDC « en tête de la liste des crises les plus négligées au monde »

« Une combinaison mortelle de violence en spirale, de niveaux records de faim et de négligence totale a déclenché une méga-crise qui justifie une méga-réponse. Mais au lieu de cela, des millions de familles au bord de l’abîme semblent être oubliées du monde extérieur et sont laissées à l’écart de toute bouée de sauvetage. »

Le Conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) vient de placer la situation de la République Démocratique du Congo « en tête de la liste des crises les plus négligées au monde ». Plus de 5 millions de congolais sont déplacés à l’intérieur de leur propre pays, un million d’autres ont fui dans les pays voisins. Le rapport dénonce une « violence cyclique » et une insécurité alimentaire, désormais combinés à une crise économique et aux effets de la pandémie.

Chaque année, le NRC publie la liste des crises les plus négligées au monde afin de mettre en lumière les populations « prises au piège de conflits négligés dans le monde entier ».

La RDC était en seconde place l’année dernière. Il est désormais en tête de la liste. Le secrétaire général du CNRC, Jan Egeland, s’est exprimé depuis Goma, où l’éruption du volcan Nyiragongo a contraint la population à une fuite précipitée.

« La République Démocratique du Congo est l’une des pires crises humanitaires du 21ème siècle. Une combinaison mortelle de violence en spirale, de niveaux records de faim et de négligence totale a déclenché une méga-crise qui justifie une méga-réponse. Mais au lieu de cela, des millions de familles au bord de l’abîme semblent être oubliées du monde extérieur et sont laissées à l’écart de toute bouée de sauvetage. »

« Les Congolais sont frappés chaque jour par une crise aux dimensions volcaniques en raison de la violence et des conflits. Malheureusement, lorsqu’il n’y a pas d’éruption volcanique, les milliers de personnes qui fuient leurs maisons chaque jour passent inaperçues » poursuite le diplomate, « ils ne font pas la une des journaux, ils reçoivent rarement des visites de donateurs de haut niveau et ne sont jamais priorisés par la diplomatie internationale ».

Il appelle à une « responsabilité collective et partagée doit être relancée pour mettre fin une fois pour toutes à la misère de millions de personnes ».

M.C.

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